Avec les fortes chaleurs qui se sont installées depuis le mois de mai, nous sommes nombreux à être gênés par la transpiration, la nôtre et celle des autres.
Auréoles sous les aisselles, moustache luisante sous le nez, chemise qui colle dans le dos, mains moites, tout cela n’est pas très agréable il faut bien le dire, sans compter les odeurs dans les transports en commun.
Pourtant, si la transpiration est tant critiquée, elle est au départ essentielle à notre survie…
Transpirer permet d’éviter la surchauffe
Savez-vous ce qu’il se passerait si vous ne transpiriez pas ?
En été, lors de fortes chaleurs, la température de votre corps monterait tellement que vous vous retrouveriez en état d’hyperthermie avec pour conséquences de la tachycardie et des problèmes neurologiques plus ou moins importants comme de la confusion, des maux de tête, des douleurs musculaires, des nausées…
Le fait de transpirer permet de maintenir la température corporelle à 37°.
Lorsque celle-ci monte trop cela peut même s’avérer fatal !
Il s’agit donc bien d’un mécanisme protecteur visant à préserver l’organisme.
La sueur présente sur la peau s’évapore et c’est ce phénomène qui permet de nous rafraîchir et de faire baisser la température interne.
Ce sont les glandes sudoripares qui sécrètent la sueur sous l’impulsion de l’hypothalamus qui perçoit le moment où notre environnement devient trop chaud.
Nous possédons entre 2 et 4 millions de glandes sudoripares sous le derme.
La quantité de sueur que nous produisons est liée à la concentration des glandes sudoripares propre à chacun.
Un excellent moyen d’évacuer les toxines
La peau, de par sa surface, est le plus grand des émonctoires du corps.
Avec le sébum et la sueur qu’elle produit, elle évacue différentes sortes de déchets et contribue à nettoyer l’organisme en profondeur.
Les déchets de type « cristaux » sont évacués par les glandes sudoripares, tandis que ceux de type « colles » sont expulsés par les glandes sébacées.
Les premiers sont des déchets issus des aliments riches en protéines ou en sucre.
Ils sont solubles dans les liquides corporels et sont évacués par les reins et les glandes sudoripares.
Un excès de déchets de ce genre participe à l’apparition de divers troubles comme les calculs, l’eczéma sec, les rhumatismes, etc.
Les déchets qu’on apparente à des colles sont insolubles et sont éliminés par le foie, les intestins, les poumons et les glandes sébacées.
Ils proviennent majoritairement des graisses et des glucides présents dans l’alimentation (céréales raffinées, féculents…).
Ils sont à l’origine de problèmes de peaux divers et variés tels que l’acné, l’eczéma suintant, et les pathologies touchant la sphère ORL comme les bronchites, les sinusites, etc.
Voilà pourquoi la pratique du sauna et du hammam est particulièrement recommandée lorsque l’on souffre de ce genre de problèmes.
Évacuer tous ces déchets via la transpiration et la production de sébum est un must pour en soulager les symptômes et retrouver la santé.
Si transpirer n’est pas suffisant en soi pour éliminer les toxines, je recommande pourtant vivement de solliciter vos glandes sudoripares dans le cadre d’une détox globale (alimentation, diète, compléments alimentaires, repos…).
Transpirez-vous assez ?
Un ami naturopathe me rappelait récemment qu’on considère qu’une personne transpire suffisamment si de grosses gouttes de sueur perlent sur ses jambes ou sur ses bras lors d’un exercice d’endurance ou d’un sauna.
Certaines personnes transpirent peu.
Si c’est votre cas, des séances d’enveloppement aux huiles essentielles sont possibles dans des établissements spécialisés (certaines thalassos, spas, centres de naturopathie).
Pratiquer une activité physique d’endurance ou prendre un bon bain chaud permet également de faire travailler vos glandes sudoripares.
Ainsi, transpirer abondamment est plus hygiénique qu’on ne le croit : c’est un phénomène complémentaire à toute détox !
Le problème des odeurs et les solutions douteuses du commerce
Vous l’aurez compris, il n’est pas question de lutter contre la sueur.
D’ailleurs, cela n’aurait aucun sens car la sueur en elle-même n’a pas vraiment d’odeur.
Elle est essentiellement composée d’eau, de sels minéraux et de différentes toxines qui dépendent essentiellement du régime alimentaire.
Les odeurs désagréables associées à la transpiration proviennent des bactéries présentes sur notre peau et qui raffolent des environnements chauds et humides.
Elles prolifèrent alors dans des zones propices à leur épanouissement comme les aisselles, la zone pubienne ou les pieds, qui bien souvent ne sont pas aérées et macèrent tout au long de la journée.
Ces bactéries produisent alors des substances qui vont provoquer les mauvaises odeurs que nous redoutons tant.
Par conséquent, je dis halte aux anti-transpirants que l’on trouve maintenant de plus en plus dans les rayons des supermarchés.
En bloquant le fonctionnement des glandes sudoripares, ils entravent le fonctionnement naturel du corps et sont une aberration compte tenu de ce que je viens de dire.
De plus, les anti-transpirants sont généralement formulés à base de sels d’aluminium qui sont excessivement dangereux pour la santé sur le long terme.
Les déodorants ne sont pas en reste concernant les ingrédients douteux.
Je pense en particulier :
- aux substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens comme les parabens, le benzyl salicylate, les conservateurs BHA et le BHT, etc.
- aux allergènes comme le phénoxyéthanol (un conservateur), l’alcool
- aux gaz propulseurs (butane, isobutane, propane) utilisés dans les déodorants en spray et qui diffusent des composés organiques volatils (COV). Ces substances sont non seulement polluantes pour l’environnement mais aussi peu recommandables pour la santé.
Ne sentez plus mauvais grâce à ces solutions naturelles
Résoudre le problème des odeurs gênantes n’est pas un obstacle insurmontable pour qui préfère éviter les produits de la grande distribution.
Plusieurs ingrédients naturels sont à votre disposition :
- Les huiles, les cires et les beurres végétaux comme le beurre de karité, l’huile de coco, la cire de carnauba, la gomme tara, que vous pouvez appliquer sous les aisselles à l’aide d’un coton démaquillant par exemple.
- Les poudres comme le bicarbonate de soude ou de sodium, l’amidon de maïs, l’argile blanche, etc.
- Les hydrolats : rose, hamamélis, sauge, etc.
- Les huiles essentielles : palmarosa, géranium, petit grain bigarade (une goutte dans une noix de gel d’aloé vera)
Voici une recette très simple pour réaliser votre propre déodorant :
- 2 cuillères à soupe d’argile blanche ;
- 1 cuillerée à soupe de bicarbonate alimentaire ;
- 5 gouttes d’huiles essentielles. Je vous recommande celle de palmarosa qui est douce pour la peau, antibactérienne et non photosensibilisante. Comme toute huile essentielle, il est préférable de faire un test d’allergie en disposant une goutte dans le creux du coude avant toute utilisation prolongée. A éviter également chez la femme enceinte et allaitante, ainsi que chez les enfants de moins de six ans ;
- 4 cuillères à soupe d’huile de coco pour sa texture et pour sa richesse en acides caprylique, laurique et caprique, aux effets antimicrobiens.
- Cinq gouttes d’extrait de pépins de pamplemousse pour son action antiseptique.
- Faites fondre l’huile de coco au bain-marie, puis hors du feu ajoutez l’argile ainsi que le bicarbonate de soude et mélangez pour obtenir une pâte.
- Ajoutez ensuite votre huile essentielle et votre extrait de pépins de pamplemousse et mélangez de nouveau.
- Il ne vous reste plus qu’à mettre votre déodorant dans un petit pot avec couvercle.
- Ce produit peut se conserver au maximum trois mois au frais.
À bientôt,
Laurent
[1] https://lecentrenaturo.com/les-soins/